Introduction
Avez-vous avez un enfant agressif ? Vous ne savez plus que faire face à son agressivité ? Comment pouvez-vous faire face en tant que parent ? Comment identifier les besoins de l’enfant et agir ? Je vais répondre à ces questions dans cet article afin que vous puissiez avoir une famille épanouie.
Première étape, identifiez les besoins de votre enfant
Avant de savoir ce que vous allez faire pour apaiser votre enfant agressif, vous devez d’abord identifier le besoin qu’il exprime à sa façon. La base est donc que vous devez avant tout savoir ce qui amène votre enfant à faire des crises et à se montrer agressif. Et si vous intervenez de façon rapide et autoritaire, sans répondre aux besoins de votre enfant, vous courrez de grands risques.
Quels pourraient être les besoins de votre enfant ?
Votre enfant a certainement des besoins plus que légitimes. Comme tout enfant, il doit encore apprendre à s’exprimer correctement pour devenir adulte. Et il compte sur vous, le papa ou la maman ! Votre enfant a besoin de toute votre attention pour se construire et apprendre. C’est vrai, les enfants n’expriment pas vraiment clairement ni de belles façons, leurs besoins lorsqu’ils en ont.
Quelles sont leurs façons de faire pour s’exprimer ?
Elle est souvent bruyante:
- Ils pleurent.
- Ils crient.
- Ils bougonnent.
Certes oui, ils doivent encore apprendre à exprimer leurs besoins. Alors à vous, papa ou maman, de trouver les besoins exprimés de la mauvaise façon.
Mais de quoi a besoin votre enfant ?
De quoi peut-il avoir besoin ?
Par exemple, il peut exprimer le besoin:
- De rire et de s’amuser.
- De bouger et de se dépenser.
- De découvrir de nouvelles choses.
- De passer du temps agréable avec ses parents.
- De décider et d’avoir un certain contrôle.
- De se reposer, de dormir, de ne rien faire.
- De reconnaissance.
Tous ces besoins sont légitimes, vous en conviendrez. Mais souvent, ces besoins sont mal exprimés par votre enfant. Il ne sait pas trop comment faire.
Lorsque ses besoins sont frustrés, sa façon simple à lui de s’exprimer, c’est de:
- Crier.
- Pleurer.
- S’opposer.
- Faire des crises.
Pour arriver à comprendre ce qui se passe, vous devez observer votre enfant. Vous devez observer ce qui se passe avant que sa crise commence afin d’en déduire quel besoin a été frustré.
Posez-vous également quelques questions sur ce qui pourrait déclencher ses crises…
- Peut-être que votre enfant vous dit qu’il est fatigué ? Les crises se produisent-elles le plus souvent dans l’après-midi ou le soir ?
- Est-ce un type d’activités qui provoque la crise ? Votre enfant apprécie les jeux libres, ou d’autres jeux plus dirigés ? Ça ne l’amuse pas ?
- Est-ce au moment où vous lui demandez d’aller dormir qu’il fait une crise ? Votre enfant a peut-être simplement une peur du noir ? Lui laisser une petite veilleuse l’aiderait à aller dormir et le rassurerait ? Il veut peut-être encore rester un peu avec vous ? Peut-être veut-il encore un peu à jouer ? Dans ce cas, est-ce que le moment d’aller dormir est un moment agréable pour lui ? Lui lisez-vous une histoire par exemple ?
- Est-ce à l’heure du bain qu’il fait une crise ? Le bain est-il une activité agréable pour lui, ou un combat? Comment pourriez-vous rendre ce moment plus agréable pour votre enfant ?
- Est-ce à l’heure des repas qu’il fait une crise ? Pourquoi ? Si votre enfant n’aime rien, il y a sans doute un autre message ? Lequel ?
- Est-ce avec un de ses amis qu’il fait une crise ? Que fait cet ami ? Cet ami lui convient-il ? Pourquoi ?
- Est-ce avec un jouet particulier qu’il fait une crise ? Le jouet est-il adapté à son âge ? S’amuse-t-il avec ce jouet ?
Une fois que vous aurez identifié les besoins de votre enfant, vous devrez ensuite vous demander ce que vous pouvez faire pour répondre aux besoins de votre enfant.
Le besoin d’attention
Tous les enfants ont besoin de beaucoup d’attention. Et les enfants agressifs en ont également besoin ! Mais alors pourquoi agissent-ils mal ?
Voici le principe que vous devez retenir en tant que parent. Tous les enfants veulent de l’attention. Ils en ont tous besoin, mais pas tous au même degré. Un enfant qui n’a pas suffisamment l’attention dont il a besoin fera tout pour l’obtenir. Peu importe comment, il peut même mal agir pour l’obtenir. De cette façon, il recevra plus d’attention. Même si le risque est que cette attention soit négative, il agira en conséquence. Et s’il n’a de l’attention qu’à travers ses actions négatives, il agira toujours ainsi, mais sera frustré et s’exprimera par des crises.
Et c’est ainsi que cela peut devenir un cercle vicieux pour l’enfant.
Voici les différentes étapes du processus:
- Je n’ai pas d’attention.
- J’agis mal pour obtenir de l’attention.
- Parce que j’agis mal, je reçois de l’attention négative.
- Cette attention négative me frustre terriblement.
- Alors puisque c’est comme ça, j’exprime ma frustration par des crises !
Du point de vue des parents, ce n’est pas mieux !
En effet, les parents d’enfants agressifs se retrouvent eux aussi dans leur propre cercle vicieux:
- Mon enfant est agressif, je ne comprends pas pourquoi. Est-ce un caprice ?
- Parce que mon enfant est agressif, j’agis souvent mal envers lui.
- Je finis souvent par anticiper ses mauvais comportements que ses bons. Je le surveille et je sévis.
- Lorsque mon enfant est sage, j’en profite pour me reposer.
- Mon enfant n’obtenant pas ou peu d’attention lorsqu’il est sage, agit mal pour obtenir mon attention.
- C’est ainsi que je passe mon temps à le punir.
- Le punir, augmente sa frustration et le rend plus susceptible d’exploser.
Vous comprenez les deux parties maintenant ? Ils ne se comprennent pas, ils ne se rencontrent pas.
Parents et enfants doivent sortir de leur cercle vicieux.
Car ce cercle ne fait qu’encourager les mauvais comportements ! Le mieux pour en sortir, c’est d’encourager l’enfant lorsqu’il agit bien. C’est ce que l’on appelle le renforcement positif.
Vous souvenez-vous lorsque votre enfant a appris à marcher ? Vous étiez tout heureux la première fois de l’encourager à mettre un pied devant l’autre. À ce moment important, toute votre attention était focalisée sur lui et vous l’avez ainsi encouragé à continuer ses efforts.
Il en va de même pour les bons comportements.
Votre enfant apprend par votre exemple et par vos encouragements. C’est le pouvoir du renforcement. Renforcer les bons comportements permet aux comportements négatifs de diminuer. Si votre enfant apprend que bien agir est payant, pourquoi agirait-il mal ? Et lorsque votre enfant agit mal, dans la mesure du possible, ignorez son mauvais comportement. S’il agit bien, vous renforcez son bon comportement. Évidemment, dans le cas où votre enfant peut se blesser ou blesser quelqu’un d’autre, son mauvais comportement ne pourra être ignoré. Par contre, ses crises et ses cris peuvent très bien être ignorés. Il se rendra vite compte que crier sans que personne n’intervienne ne sert pas à grand-chose. Votre enfant apprendra ainsi à ne pas crier si ça ne donne rien.
Pour arriver efficacement à un bon renforcement positif, vous devrez simplement savoir ce qui fait plaisir à votre enfant. Le renforcement positif sera donné lorsque votre enfant agit bien, selon vos valeurs et vos règles. Le but est d’encourager votre enfant à refaire le bon comportement de façon à recevoir à nouveau le renforcement. Ce renforcement fera plaisir à votre enfant afin qu’il ait le goût de faire des efforts pour bien se comporter à nouveau. L’idéal est d’offrir un renforcement le plus vite possible après le bon comportement de votre enfant. C’est ainsi que votre enfant fera mieux le lien entre son bon comportement et la récompense qu’il a reçue. L’aspect du renforcement rapide est très important pour permettre l’association.
Voici quelques exemples de bons renforcements rapides:
- Un sourire approbateur.
- Des encouragements verbaux.
- Une accolade.
- Des félicitations.
Mieux vaut éviter des renforcements différés tels que de promettre à votre enfant d’aller au restaurant ou au cinéma, de lui offrir un nouveau jouet par exemple. En effet, si entre le moment de la promesse et son application votre enfant se comporte mal, que devrez-vous faire ?
Vous aurez deux possibilités:
- Vous lui retirez le renforcement promis, car il a mal agi.
- Vous lui laissez sa récompense car il l’a tout de même mérité.
Dans un cas comme dans l’autre, ce n’est pas idéal. Dans le premier cas, votre enfant n’a pas son renforcement même s’il a bien agi. Pour lui, c’est un peu comme si avoir bien agit auparavant n’avait rien donné, et que de votre côté vous ne tenez pas vos promesses. Dans le second cas, il pensera qu’il lui suffit d’agir une fois bien pour que, quoi qu’il arrive par la suite, il aura de toute façon sa récompense. Pour lui, c’est un peu comme si vous le récompensiez pour son mauvais comportement.
Vous voyez maintenant combien l’immédiateté du renforcement est importante ?
L’association entre le bon comportement et le renforcement doit se faire dans l’immédiat. Donner de l’affection fait plaisir à recevoir et ne coûte rien. C’est finalement le plus beau des cadeaux. En plus, en donnant de l’affection à votre enfant, vous lui apprenez qu’en agissant bien avec les autres, les autres lui rendront bien.
L’erreur la plus fréquente face à un enfant en crise est de croire que ses crises sont des caprices. Or, l’enfant exprime bel et bien un besoin. Un de ses apprentissages sera alors de lui apprendre à mieux exprimer ses besoins, sa frustration, ou sa colère. L’un de vos rôles en tant que parent est de tenter de comprendre le besoin derrière la crise. Ignorez et tenter de faire cesser la crise ne fera qu’empirer la situation. Comme nous l’avons déjà vu, l’erreur est souvent de vouloir faire taire votre enfant sans répondre à son besoin.
Maintenant, si votre enfant craint vos menaces de punition, votre autorité, et cesse sa crise, il va apprendre que vous n’êtes pas à son écoute, et qu’il doit se débrouiller seul. De votre côté, vous vous réjouissez (à tort) du fait que votre enfant ne fait plus de crises. Mais est-ce que cela veut dire pour autant que votre enfant est satisfait ? Est-ce qu’il ne vit plus sa colère ? Bien sûr que non ! Il est sans doute furieux, mais il ne peut plus s’exprimer… Que va-t-il faire un jour ? Votre enfant risque un jour d’exploser, car il ne pourra pas continuer éternellement à garder cette colère en lui et à l’endurer jour après jour. Ensuite, votre enfant sera malheureux.
Pourtant, aucun parent ne veut que son enfant accumule la frustration pour qu’un jour elle explose. Et c’est souvent ce qui se passe à l’adolescence par exemple.
Au contraire, à l’âge de l’adolescence, vous voulez que vos enfants vous fassent assez confiance pour vous parler de leurs tracas. Et les enjeux sont grands !
Votre adolescent sera confronté à :
- Ses choix de carrière.
- Sa sexualité.
- La drogue.
- L’alcool.
- …
S’il a appris que vous n’êtes pas à l’écoute de ses besoins, il ne tentera même pas de vous parler de ses préoccupations ! La chose la plus importante que vous devrez vous efforcer de comprendre sera le besoin derrière la crise de votre enfant.
Pour aller plus loin…
Si vous voulez consulter, préférez consulter un pédopsychiatre à un psychiatre pour votre enfant. Le pédopsychiatre est mieux armé pour vous aider. Le pédopsychiatre est plus efficace parce qu’il a plus d’expérience dans ce domaine. Il sait quoi vérifier et quoi faire pour résoudre différents problèmes qu’il aurait repérés. Vous trouverez également ci-dessous des livres sur la question qui pourront vous aider et mieux comprendre, n’hésitez pas à consulter les liens mis à votre disposition.
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Liens vers des ouvrages de référence
La discipline positive: En famille, à l’école, comment éduquer avec fermeté et bienveillance (Jane Nelsen)
La discipline positive: En famille, à l’école, comment éduquer avec fermeté et bienveillance
En famille, à l’école, comment éduquer avec fermeté et bienveillance. Mettre en confiance, donner des outils d’encouragement, impliquer et faire grandir l’enfant : c’est ce que propose cet ouvrage à travers de nombreux cas pratiques du quotidien.
Aujourd’hui, de nombreux parents et enseignants sont frustrés par le comportement des enfants, bien éloigné des manières qu’ils ont connues. L’ouvrage de Jane Nelsen leur offre des clés, des outils concrets ainsi qu’une méthode d’apprentissage ni permissive, ni punitive, dans un cadre à la fois ferme et bienveillant. Ferme, pour respecter le monde de l’adulte et bienveillant, pour respecter celui de l’enfant. Un nouvel élan éducatif ! Cette méthode permet aux enfants, quel que soit leur âge, de développer avec confiance les compétences de vie dont ils ont besoin pour devenir des adultes épanouis, autonomes, responsables et engagés dans la société.
J’ai tout essayé (Isabelle Filliozat)
J’ai tout essayé
Opposition, pleurs et crise de rage : traverser sans dommage la période de 1 à 5 ans. Les parents ont tendance à interpréter les comportements excessifs ou énervants des enfants comme des manifestations d’opposition, de mauvaise volonté, d’insolence. D’autres se culpabilisent et cherchent le traumatisme. Et s’il y avait d’autres causes ? Les récentes découvertes de la neurophysiologie et de la psychologie expérimentale éclairent d’un jour nouveau ces comportements exaspérants.Dans cet ouvrage : Des dessins qui parlent à tous, Des éclairages scientifiques pour mieux comprendre et des directions nouvelles pour agir concrètement selon son âge.
Au coeur des émotions de l’enfant (Isabelle Filliozat)
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Un livre-ressource pour aller vers davantage d’harmonie familiale. Les parents sont souvent démunis devant l’intensité des émotions de leur enfant. Ils cherchent volontiers à les calmer, à faire taire les cris, les pleurs, l’expression de l’émoi. Or l’émotion a un sens, une intention. Elle est guérissante.Ce livre très concret tire ses exemples du quotidien, aide les parents à comprendre la peur, la colère, la joie, la tristesse et le besoin de l’enfant d’exprimer ses sentiments. Tout cela pour mieux l’accompagner vers l’autonomie et vers davantage d’harmonie familiale.
Il n’y a pas de parent parfait: L’histoire de nos enfants commence par la nôtre (Isabelle Filliozat)
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Amener ses enfants à modifier leurs comportements sans avoir recours ni aux punitions ni aux récompenses, en les responsabilisant. Des conseils fondés sur des études de cas. Même si les méthodes d’éducation ont changé, la discipline reste la préoccupation première des éducateurs. Or, nous savons maintenant que c’est l’autodiscipline qui apporte une plus grande satisfaction aux parents et qui réduit les troubles physiques et psychologiques chez les enfants. Il a été clairement démontré que l’autodiscipline augmente leur estime d’eux-mêmes, leur sens de l’initiative ainsi que leur réussite sociale et scolaire.
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Le best-seller mondial de la communication entre parents et enfants. Appliquez la méthode sans perdant. Pour que vos enfants soient heureux et épanouis, pratiquez les règles d’or de la communication ! Bien mieux que des principes, voici des méthodes que vous pourrez mettre directement en pratique. Un programme pratique pour résoudre tous les conflits. L’écoute active : indispensable pour que l’enfant vous parle, le langage par lequel il se sent aimé et respecté tel qu’il est ; l’art de lui parler pour qu’il vous écoute à son tour ; le comportement qui l’aide à trouver et développer sa vraie personnalité.
Le livre du blog
En complément à ce blog, j’ai écrit un livre: Santé, bonheur, amitié, Amour : Je me sens épanoui ! » qui vous donne la possibilité supplémentaire d’emporter avec vous, partout où vous irez, les meilleurs conseils pour vous sentir pleinement épanoui ! Cliquez sur l’image ou le lien ci-dessous pour en savoir plus sur mon livre.
Santé Bonheur Amitiés Amour: Je me sens épanoui !
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